26 septembre 2009

Fait dans la rue

Il commence jeune mais avisé des poursuites possibles sa planche à roulettes n'est pas loin pour pouvoir s'échapper si nécessaire .

Collages et graffiti ont droit de cité à la fondation Cartier .
Comment " l'interdit " devient sujet d'exposition !










Une expression artistique internationale dont la pratique dans les endroits les plus inattendus de la ville s'est parfois soldée par la mort du graffeur . Supports dangereux mais visibles par le plus grand nombre : trains , ponts , immeubles , métro , il faut exister , évoluer , braver l'interdit à n'importe quel prix
Techniques artistiques , volonté d'exister , mélange de dessins et d'écriture , prouesses acrobatiques pour laisser une trace signée , des traces , une empreinte "bombée "dans une société qui vous ignorait , qui répondait à vos marques par des poursuites pour dégradation et qui , aujourd'hui , vous offre un lieu reconnu pour l'art contemporain à Paris !
Aujourd'hui graffiti et collages se racontent et s'exposent .


Nos traces sont plus modestes, c'est un début .


On déménage bientôt alors on laisse aussi des traces pour les bulldozers , pour les chauffeurs des engins qui viendront tout raser .




11 commentaires:

patriarch a dit…

lorsque c'est un tag bien fait et beau, il est rare qu'il soit lui même taguer.

Dans la quartier derrière chez nous, dit difficile, les commerçants ont même fait taguer leurs volets roulants en fer !!


Bon après midi avec bises.

Tili a dit…

Pourquoi presque tous les thèmes des dessins sont-ils violents ?

Marianne a dit…

@Patriarch Beau ou pas ,chacun a le droit d'apprécier ou pas mais c'est vrai que par principe les taggeurs respectent les tags des autres .

@Tili bonne question pourquoi les dessins sont souvent violents ? peut être parceque le début des tags remonte aux années 60 dans le bronx, tags réalisés par des noirs américains , noirs laissés pour compte dans des quartiers oubliés . Puis comme la visibilité n'était pas suffisante ils sont allés s'exprimer sur des supports mobiles comme le métro, en hauteur sur les immeubles .Ils ont pris de plus en plus de risques . Il y a de la violence dans les couleurs , dans les thèmes abordés mais surtout une violence envers eux mêmes dans les risques pris pour mettre sa signature dans des endroits dangereux mais quelle satisfaction d'y parvenir et d'être enfin visible . Je trouve qu'il y a un côté désespéré et vainqueur dans cette discipline née dans la rue .

Jeanmi a dit…

Depuis la nuit des temps les tags existent. Lascaux en est un exemple, les murs de Pompéi et d’Herculanum en sont garnis. Probablement une façon d’exorciser la violence inhérente à la race humaine. Du temps de la Rome antique, les gladiateurs étaient porteurs de cette brutalité. Façon institutionnelle de canaliser la cruauté nécessaire aux conquêtes et à entretenir l’esprit combatif des romains. Avons-nous fondamentalement changé ? Nous nous endurcissons tous les soirs à 20heures en face de la sauvagerie mondiale. En trente ans les JT ont terriblement évolué vers une litanie de catastrophe et de cadavres à la une ! Oh bien sût on est prévenu d’éloigner les enfants

Encore un suicide à France-Télécom. Lombard est en acier inoxydable face à la détresse de son entreprise. 24 morts !

Marianne a dit…

@Jeanmi lors du dernier atelier la plasticienne a demandé aux enfants un exemple de tag et ils ont répondu Lascaux .
Peindre sur les murs est une pratique ancienne , prendre des risques jusqu'à la mort pour pouvoir mettre sa signature , sa trace et braver l'interdit c'est plus récent .
Il y a révolte , vitalité dans le graff et un désir de récupérer une place dans la ville en faisant fi des règles. C'est un mouvement mondial qui ne cesse pas d'évoluer.
La révolution bombes de peinture à la main ,ce n'est pas pour me déplaire .
Très belle et instructive exposition à voir avec les monstres pour qu'ils puissent s'exercer après sur les murs de la maison !

Anonyme a dit…

Le mouvement est très vivant en Amérique du sud avec les pixadores. L'ingéniosité des graffeurs, writers est à saluer . Il faut visionner les films présentés dans l'exposition . C'est toujours mieux que la plupart des pubs débiles installées partout et qui polluent beaucoup plus le regard .

Martine a dit…

Vos traces , bien que modestes , sont elles aussi un signe de révolte ?

Marianne a dit…

@Martine on y pense qui sait si je ne suis pas allée m'inspirer

ABCD a dit…

Ils vont être étonnés les démolisseurs de trouver un beau parterre de fleurs.

Marianne a dit…

@ABCD et aujourd'hui on l'améliore , ils seront encore plus étonnés .

le Pierreot a dit…

Merci de ton passage chez moi Marianne, t'es sympa...je repasserai te voir...bonne journée...