09 juin 2007

En pays cévennol , un patron au grand coeur

Vue d'ensemble de la ville Village des Cévennes , Saint Hippolyte du fort existe depuis de nombreux siècles. Au fil du temps il s'est agrandi, transformé, modernisé. Et le voilà aujourd'hui existant harmonieusement entre le passé et le présent.

Le passé : En 1947 Pierre JALATTE fonde l'entreprise JALATTE dans cette caserne royale construite par Vauban au XIIIème siècle à Saint Hippolyte du fort . Sa chaussure ou ses bottes ont fait sa célébrité. Toujours à la pointe de la technologie, Jallatte au fil de ses alliances devînt le "number one" en Europe.

Le présent : Aujourd'hui St Hippolyte du fort a perdu l'un des siens, Pierre Jalatte 89 ans , n'a pas supporté l'annonce de la délocalisation de l'usine , il a préferré se tirer une balle dans la tête .
Un autre plan devait être présenté aux actionnaires le 18 juin , il n' y a pas cru.

Monsieur Jalatte puissent toutes les cigales des Cévennes vous rendre l'hommage que vous méritez puisque en détruisant votre entreprise , les hommes n'ont pas su le faire .

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Marianne, bonjour, je te découvre par hasard, besoin vital d'aller fouiner.
Comme toi, comme tes connaissances, je tente aussi de m'impliquer au mieux [de m'appliquer aussi ;-)]
J'aime ce que je ressens là avec toi.
Je réagis sur ce post car il m'a touché à l'essentiel : à savoir que $$La Classe possédante qui accumule$$ *le fruit du travail humain* légalement extorqué par elle, CETTE CLASSE QUI SURNAGE ET EXCELLE DANS LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE... cette classe de vautours laisse mourir les siens sans émotion - et pire encore - savent accélerer leur trépas !

La morale humaine n'est pas du côté des $$Maîtres du monde$$ [ http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=49144 ]

Je reviendrai te voir, c'est évident, tu sera mon oasis oú je viendrai lécher doucement mes plaies.
Marianne... merci... et toute ma tendresse.

RB

Anonyme a dit…

RB je ne suis pas complètement d'accord avec vous, la réalité est plus complexe que cela. La pensée économique contemporaine axée sur la structure des flux financiers est devenue étrangère aux rapports de l'homme à la matière. Rapports qui ont été à l'origine de la conquête des libertés dans le monde du Travail et au delà dans l'ensemble de la société. Par rapport à cette pensée économique, la codification des règles définissant plus précisément le domaine des libertés de chacun reste à faire. Nous entrons là, dans le domaine de l'utopie humaniste. Sur le plan pratique et politique il s'agit d'un choix sur l’équilibre entre libéralisme et liberté. Les nouveaux maîtres de forges portent le nom de : "FINANCIERS". Ils ne produisent aucune richesse que pour eux-mêmes, n’ont plus de nationalité, mais décident du sort de milliers de nos contemporains avec une vision cynique de la société, déformée par le prisme du cours de l’action. La conception sociale de l’entrepreneur n’existe déjà plus dans les grands groupes. L’équation : Richesse de l’entreprise = Richesse de son propriétaire = Richesse de ses employés, est morte depuis longtemps. Il n’est plus question que du rendement, à court terme du capital investi, et peu importe le métier exercé par l’entreprise, peu importe le produit fabriqué, peu importe la culture d’entreprise. Repenser le rapport de l’Homme au Travail, c’est changer cette illusion purement financière, car nous savons que ce n’est qu’une illusion ne produisant qu’une richesse virtuelle, éphémère, mal maîtrisée et réservée à une poignée d’actionnaires peu enclins à la philanthropie. Cette pensée unique mondialiste va jusqu à remettre en cause les bases même de nos démocraties républicaines en accentuant les écarts entre riches et pauvres. Pour égaler les cinq cents premières fortunes mondiales, il faut quatre milliards d’individus ! Ces "monstres financiers" pèsent plus lourd, ont plus de pouvoir qu’un gouvernement comme le nôtre, pourtant démocratiquement élu. Ils ont réussi notre vieux rêve de la république universelle des FM, mais au profit du Dollar !
Jeanmi

fratwoman a dit…

Voilà... j'ai une grosse pensée pour la famille de cet homme... Au moins, ils peuvent se dire qu'il s'agissait d'un homme de valeurs.
J'éprouve le même respect pour Charles Dodds. C'est lui qui a crée la mollécule du Distilbène. Quelque part je pourrais lui en vouloir de m'avoir empoisonnée dans le ventre de ma mère. Mais je ne peux qu'éprouver du respect et même de la compassion pour cet homme. Il trouvait sa découverte tellement révolutionnaire qu'il la laissa libre de droit. Ce sont les labos pharmaceutiques qui exploitèrent la mise sur le marché de cette mollécule. Charles Dodds n'a donc tiré aucun profit de sa découverte... et c'est le seul à s'être suicidé après avoir constaté les dégâts occasionnés par sa découverte. Les labos, eux, ont continué à vendre leur poison... et continuent à nier aujourd'hui les effets dévastateurs de ce médicament...

Mes plus sincères condoléances à la famille Jalatte.

Marianne a dit…

RB merci pour la visite .Comme l'écrit si justement Jeanmi les pourvoyeurs de TRAVAIL sont maintenant les financiers.
Comment s'opposer au pouvoir de l'argent . Il faut repenser entièrement les rapports au travail de tous ces acteurs .
Et lorsque on lit dans la presse que la décision des actionnaires de délocaliser s'est pour sauver la marque ou l'entreprise , on ne peut que saluer la décision !

Myriam le suicide en réponse, je ne connais pas l'histoire de Charles Dodds , le distilbène oui par votre blog . Je ne veux pas penser que Pierre Jalatte a fait un geste désespéré mais plutôt l'ultime et dernier geste fort pour sauver son entreprise .
Un grand Monsieur , toutes mes pensées à sa famille et à ceux qui l'ont aimé .

Marianne a dit…

JeanMi, je te sens plus proche de mes conceptions que tu ne parais le
penser... ;-)

Pour aller vite : "tu me sembles plus plus proche du mouvement anti-libéral
[qui, en France, aurait pu *faire un tabac* fin 2006... s'il avait été plus
"lucide sur le fond" et plus "intelligent sur la forme"!
Mais passons.

Donc, je suis plutôt d'accord avec ta vision du $$réel$$ tel qu'il est !

Oui... [je te cite] : >>Ces "monstres financiers" pèsent plus lourd, ont
plus de pouvoir qu'un gouvernement comme le nôtre, pourtant démocratiquement
élu.<<

Voilà pourquoi, CE QU'IL FAUT ÉRADIQUER, AU NIVEAU MONDIAL : c'est
exactement >>LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE des moyens de production, d'échange et de
communication* aux mains DE TOUTES LES GRANDES FORTUNES DE CE MONDE<< !

ET >>SOCIALISER le produit du travail humain depuis la nuit des temps<<.

UNE TOTALE ÉVIDENCE : OU BIEN tout NOUS appartient... et TOUT devra donc
être GÉRÉ ENSEMBLE dans l'intérêt de TOUS et de CHACUN !

OU tout appartient à $$quelques SEIGNEURS ET SAIGNEURS DE CE MONDE$$ et donc
: tout leur sera dû et permis par : $$LA CONTINUATION -systématique- DE
L'EXPLOITATION DE 'LA FORCE DE TRAVAIL' HUMAINE$$ à leur profit
EXCLUSIVEMENT !

Cher *JeanMi*, ne te reste plus DONC qu'à faire cet ultime choix !... et
nous serons *TOUS DEUX ENSEMBLE* - pour le moins ! ;-) POUR...
Défaire/Dépasser/Détruire Le >Système Capitaliste< [ce "Système-Avancé"
-depuis environ 1800- de >tous les Systèmes d'exploitation que le genre
humain a engendré depuis la nuit des temps<.

Le feras-tu, "ce pas de plus" !??

Dans l'attente...

RB

Marianne a dit…

Merci de lire : le commentaire précédent est de wwwla vie alias RB .

Anonyme a dit…

Cher RB
Votre engagement est juste, mais votre discours arrive trop tard, dans un monde différent. La terre tourne et le monde change. Le combat est ailleurs. "CE QU'IL FAUT ÉRADIQUER, AU NIVEAU MONDIAL : c'est exactement LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE des moyens de production, d'échange et de communication aux mains DE TOUTES LES GRANDES FORTUNES DE CE MONDE", fleur bon son marxisme léniniste, teinté de trotskisme, mais hélas un chouïa démodé. La révolution prolétarienne, la dictature du prolétariat, le centralisme démocratique sont morts dans les goulags. Echec cuisant que tous les démocrates de gauche ont subis dans les années 70. Malheureusement le besoin de justice sociale existe toujours. Mais pas toujours où on l’attend.

De nouvelles formes contradictoires de travail émergent. L’entreprise se transforme, mute pour devenir soit une sorte de secte réservée à une élite surdiplômée uniquement tournée vers elle-même. C’est le cas dans certains secteurs des nouvelles technologies comme les jeux vidéo par exemple. On travaille, on mange, on dort, on fait la fête dans l’entreprise en se dispensant, de façon librement consentie, des règles sociales. Soit a contrario, l’entreprise éclate jusqu’à installer chaque salarié chez lui, les moyens modernes de communication palliant en apparence un certain manque de communication et de cohérence. L’éclatement dépassant même les frontières nationales en sous-traitant la comptabilité en Inde et le marketing téléphonique au Sénégal par exemple. Entre ″ cocon-secte ″ et pénétration de l’entreprise au domicile privé, sous couvert d’individualisme et de ″New management ″ l’entreprise empiète de plus en plus sur la vie privée, demande toujours plus d’implication de la part de ses salariès. Le résultat est invariablement le même : augmentation des heures de travail, destruction de la vie sociale et finalement précarité et dans certains cas extrêmes, suicide. Et que dire du :"Travailler plus pour gagner plus" bien symptomatique d’une société où seul l’argent est essentiel, où seule la fortune devient l’idéal collectif et le secret du bonheur.

Le combat, cher RB, est donc d’avantage sur le plan des valeurs que sur la nationalisation des moyens de production et de communication. Peut être êtes vous trop jeune pour avoir connu l’ORTF, unique moyen de communication nationalisé et entièrement dédié au pouvoir gaulliste en place. Peu osaient, alors, l’originalité ou la fantaisie. Seuls quelques-uns se permettaient des dérapages vites remis en place par le ministère (S. Lorenzzi, J.C Averty et quelques autres). De grâce ne tombez dans le travers léniniste du : "Pas de liberté pour les ennemis de la liberté". Vous voyez, RB, je connais bien mon catéchisme révolutionnaire, et pour cause !

Votre combat, si généreux soit-il, devrait s’adapter aux nouvelles formes de capitalisme. Le patron bedonnant, fumant le cigare et chapeau haut de forme sur la tête est mort, ce sont les retraités américains, les petits épargnants français, anglais, japonais ou allemands, présents dans les fonds de pension ou de placements qui sont les nouveaux capitalistes, bref vous et moi ! Si la droite l’emporte pour cinq ans, c’est grâce à toutes ces fourmis épargnantes fascinées par un Sarko prestigitateur. On est de droite par intérêt, mais de gauche par conviction !
Jeanmi

Anonyme a dit…

Erratum, je voulais écrire : PRESTIDIGITATEUR

Anonyme a dit…

JeanMi, bonjour, « c’est de la controverse respectueuse que naît parfois l’amitié vrai ».

Laissons donc naître ce que l’humain-en-nous fera éclore.

Je vous cite donc, à mon tour : « "CE QU'IL FAUT ÉRADIQUER, AU NIVEAU MONDIAL : c'est exactement LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE des moyens de production, d'échange et de communication aux mains DE TOUTES LES GRANDES FORTUNES DE CE MONDE", fleure bon son marxisme léniniste, teinté de trotskisme, mais hélas un chouïa démodé. »

QUESTION : Le concept de « mode », ici, a-t-il une quelconque pertinence ?

La théorie de Marx touche aux fondements de l’économie-comme-objet-de-science.

PRIVATISER le produit du travail humain : voilà bien L’INACCEPTABLE, le NOEUD GORDIEN qu’il convient, urgemment, de défaire.

Comment, en effet, pouvons-nous ADMETTRE -comme étant légitime- $/l’appropriation privée du travail humain/$ ?
Comment ?
Ne voyons-vous pas que cette $/APPROPRIATION PRIVÉE SCANDALEUSEMSNT INÉGALITAIRE/$ est purement et simplement UN VOL, UNE EXTORSION -et donc... en dernière analyse- : UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ TOUTE ENTIÈRE !

C’est, bien évidemment, le dernier avatar monstrueux de « toutes les guerres faites contre les HUMAINS, depuis la nuit des temps ».

C’est donc bien cette ultime *RÉVOLUTION COPERNICIENNE* qu’il s’agit de réaliser... maintenant... pour retrouver enfin *le sens de la vie et du monde*.

À bon entendeur... mes salutations fraternelles les plus humaines.

RB

Nous pourrions imaginer –de suite- un monde où chaque humain, à sa naissance, deviendrait EN DROIT ET EN FAIT « *détenteur/responsable* » d’une part des biens de l’humanité tout entière.
Cette part serait *ÉGALE* POUR CHAQUE HUMAIN.

Alors, oui !... et ALORS SEULEMENT *démocratie*, *formation citoyenne*, *information totale en continu* et *débats informés*, *prises de décisions* DEVIENDRAIENT *NÉCESSITÉ VITALE* POUR CHACUN... ET POUR TOUS !

On n’élirait plus !
On vivrait... EN ACTES POLITIQUES DÉBATTUS, INFORMÉS, ASSUMÉS EN CONSCIENCE PAR CHACUN... comme on respire... À CHAQUE INSTANT !

Anonyme a dit…

Que voilà une réponse brillante, RB !
Mais j’espère bien que de la controverse respectueuse, naîtra l’amitié et la fraternité.
Fraternité, que voilà un joli mot qui est au centre de mon engagement humaniste. C’est précisément ce pourquoi je ne suis pas encore complètement d’accord avec vous, cher RB. Ce que vous nous proposez est une utopie généreuse, certes, mais utopie quand même. Je ne suis pas contre l’utopie HUMANISTE, en revanche lorsque l’utopie n’est pas adossée à l’humanisme, elle devient extrêmement dangereuse. Le nazisme, les fascismes de tous poils, le marxisme léniniste, ont été, à leur origine, des utopies, mais élaborées, pensées, conçues par des hommes seuls, coupés de l’amour de leurs contemporains. Monstrueux laboratoires où la bête immonde est née. Mettre l’Homme au milieu de toute problématique philosophique ou politique, voilà ce qui fut oublié par les utopistes du XIXe siècle. Certains cependant ont eu une véritable vision de notre monde actuel, je pense à Paul Lafargue (gendre de Karl Marx) par exemple, qui écrivit " l’Éloge de la Paresse" Lisez-le il est curieusement actuel. Il nous parle des crises de surproduction qui menacent le monde industriel.

Vous semblez avoir puisé votre inspiration philosophique et politique chez Proudhon ou chez Bakounine : "La propriété, c’est le vol !", l’arnarco-syndicalisme est né dans un mouvement de pensée que je respecte infiniment, et pour cause ! Mais je pense que cette vision d’une Humanité meilleure n’est pas réaliste dans un monde où tout est différent, un siècle et demi après. L’histoire ne repasse jamais les plats, RB, la planète n’a jamais été peuplée de six milliards d’individus qui crient famine pour la plupart d’entre eux. S’il y a révolution elle se fera par le sud contre le nord et propulsée par une idéologie inattendue : La RELIGION et fort probablement islamique. C’est pourquoi il nous faut lutter becs et ongles pour la LAÏCITÉ, seul vecteur du développement des individus et passer avec "force et vigueur" à la vitesse supérieure dans le co-développement.
J’ai dit

Bien fraternellement

Jeanmi

Anonyme a dit…

Quand Jeanmi DIT !...

- "Que reste-t-il à dire" ? ;-)

RESTE À DIRE : qu'il est sans doute moins sanglant de 'croiser' [même "becs et ongles"] *le concept de LAÏCITÉ* que de croiser LE FER du "Que faire ?" de Lénine...

Socialiser les richesses de ce monde, voilà bien un 'pas' que vous ne FERez jamais [et qui nous opposera toujours !]

Rassurez-vous. Je ne parle pas de votre vélo ou de votre petite auto.
Soyez tranquille.

Je parle des montagnes d'actions et autres titres de propriétés que le Système invente et "érige en armes" pour mieux affamer *ces frères humains*... sans papier, sans force, sans devenir sinon celui "d'user jusqu'à l'os" leur maigre 'force de travail' que le Capital ne paiera pas même à sa valeur... de peur de *les* voir [*ces décharnés* !] se dresser, se rebeller et vaincre par le nombre !

Car c'est PAR LE NOMBRE qu'ils vaincront. Soyez-en sûr !

Je vous inviterai bien à passer par :
http://wwwlavie.over-blog.com/article-6722294.html
...pour vous faire sentir ce que lutter veut dire.

VIVRE DEBOUT COMME UN HUMAIN sera toujours la plus puissante des religions.

Soyons solidaires de nos frères humains CONTRE TOUT CE QUI LES BLESSE ET LES FONT S'AGENOUILLER.

RB

Marianne a dit…

RB et Jeanmi vous me faites beaucoup d'honneur de venir échanger, à ce niveau , sur mon modeste blog qui ne se veut que le calendrier de mes activités et parfois mon ressenti devant l'actualité . Merci à vous
Fraternité , solidarité , laicité sont des valeurs que vous défendez tous les deux , que je souhaite aussi pour tous et combien d'autres encore , il reste à trouver la méthode . En ce qui me concerne elle sera non violente , c'est pourqoi dans mes actions pour un meilleur pour tous je privilégie le pinceau comme vecteur de mes idéaux via le monde associatif .
Vivre debout certes mais avec les moyens de vivre en toute liberté .

Jeanmi est momentanément sans possibilité de publier .

Anonyme a dit…

Chers Marianne et RB
J’ai trouvé le moyen sur une vieille mule, de "blogger" et de recevoir mes mails, mais cette vieille carne refuse de les envoyer, l’informatique a ses raisons que la raison ignore…

Pour répondre à RB, je suis enchanté de croiser le "faire" avec vous, car, comme Marianne, je suis un inconditionnel de la PAIX, cela dit pas à n’importe quel prix. Certaines dictatures justifient une résistance armée. Quelles sont les conditions objectives à cette violence légitime ? Pour moi, lorsque l’Homme est menacé, non en tant qu’individu mais en tant que genre (définition du génocide). Dans ce cas uniquement oui on est en droit de prendre les armes !

Cher RB, j’ai vécu pendant cinq ans le centralisme démocratique, avec nationalisation des moyens de production, y compris agricoles.
Quoi que vous fassiez, un paysan devenu fonctionnaire, se levant à 8 h pour aller aux champs jusqu’à 17 h, participe à la faillite agricole d’un pays. Pire il crée une crise alimentaire qui bien sûr débouche invariablement sur le marché noir. Croyez-moi, RB, j’ai vécu ce système de l’intérieur. Les conséquences induites sont invariablement les mêmes :
• Formation d’une oligarchie militaire dirigeante toute puissante, bien nourrie, ne manquant de rien et protectrice du pouvoir.
• Montée des intégrismes religieux trouvant un écho dans les ventres vides et les laissés pour compte.
• Émeutes, répressions
• Basculement dans la barbarie aveugle pendant 20 ans
Nous les vieux c… nous savons que ces recettes ont échouées, c’est à vous les jeunes de trouver d’autres voies, d’autres moyens de luttes, d’autres politiques, que ces formules éculées qui nous ont montré leur dérives sanglantes.
RB, c’est de l’Algérie dont je parle, j’y suis resté pendant cinq années pour faire du transfert de technologies, pour le compte de mes frères algériens. En arrivant j’y croyais, je pensais qu’ils étaient sur le point de réussir une fabuleuse expérience au nez et à la barbe de la France. Où en sont-ils à présent ? Que reste-t-il des communes populaires ? RIEN ! Les algériens ont voulus faire une révolution industrielle et agricole de type soviétique, pour quel résultat ? Lisez la presse et vous aurez la triste réponse. La pire idée est de nationaliser l’information. J’ai connu "la tribune des travailleurs" le soir sur la chaîne unique de télévision, d’une affligeante ânerie. J’ai connu "El Moujahid" seul presse écrite autorisée par le FLN, et pour cause ! Mon cher "Libé" était régulièrement interdit, lorsqu’un article parlait de l’Algérie.

Je suis allé à Cuba, j’y ai vu les ravages d’une dictature marxiste agonisante. C’est vrai que tant que l’union soviétique perfusait le castrisme, les réalisations dans les domaines éducatifs et médical ont furent spectaculaires. Je me suis réjouis de voire cette épine dans le flanc de l’impérialisme américain, j’ai applaudi les discours fleuves de Fidel, j’ai admiré la moralisation du bordel de l’Amérique. La mafia est déjà de retour, RB ! Elle attend, tapie dans l’ombre, que le fruit pourri tombe sous sa griffe ! Et que dire de ces vieux allemands ventripotents, caressant les cuisses de jeunes nymphettes, à peine nubiles ? Je n’y retournerai jamais !

Soyez progressiste, RB, mais soyez créatif !

Bien Fraternellement

Jeanmi