15 avril 2009

East Side Gallery

paA Berlin ouest ou je vivais dans les années 1966, le mur était présent et bien présent . L'ambiance de cette ville était étrange, plutôt festive . Chaque fois que la météo nous donnait à entendre des prémices d'orage on plaisantait en disant que ce bruit était celui des bottes des Soviétiques aux portes de Berlin ouest.

Après sa chute dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989 , en 1990 , le reste de ce mur est devenu une galerie d'art à ciel ouvert après avoir été le mur de la honte !


Aujourd'hui , les surfaces ne manquent pas aux pinceaux et aux bombes de peinture pour s'exprimer , doit- on s'en réjouir ?
Entre deux rues en Irlande


Entre les Etats Unis et le Mexique



Entre Israël et la Palestine au Sahara occidental .

Et combien d'autres murs en attente dans le monde , de véritables galeries en devenir .
On en viendrait presque à remercier les prometteurs de cette politique sécuritaire mondialement exprimée dans tous les coins de la planète .

Juste une anecdote concernant ceux qui parviennent à franchir, ces murs, ces futurs supports d'art contemporain . Mercredi dernier , au café du commerce , la conversation tournait autour du coût exorbitant des sans papiers pour le contribuable français .

Aujourd'hui prés de chez moi des sans papiers sont en grève pour être régularisés . Aujourd'hui le café est peu fréquenté , les poubelles sont sur le trottoir. Aujourd'hui les maliens ne sont pas venus au café , ils sont grévistes , ils ne ramasseront pas les poubelles avant d'être régularisés .

Aujourd'hui au café du commerce , on a découvert que les clients , les sans papiers c'étaient les mêmes que ceux qui ramassaient les poubelles . Alors aujourd'hui , au café du commerce , on ne savait plus trop sur quoi gueuler !


8 commentaires:

Denise a dit…

Ton histoire d'éboueurs maliens en grève c'est l'histoire de Fernand Raynaud sur l'étranger qui venait manger le pain des français et lorsqu'il fut renvoyé plus de pain . Vous au moins les poubelles elles restent !

Anonyme a dit…

A Berlin c'était pour les empêcher de partir , aujourd'hui les murs c'est pour éviter qu'ils rentrent .

Jeanmi a dit…

Ah décidément, Marianne, ça c’est du blog !
Oui nous sommes tous dans des murs, murs d’enceinte pour un malheureux père de famille injustement accusé, murs empêchant les uns de sortir, les autres de rentrer, un mur est toujours un mur des lamentations ! De toutes façons les murs tombent un jour ou l’autre et en général ce jour là c’est à la suite d’une révolution, fût-elle dans les esprits. Seuls les oiseaux s’en foutent !

Denise a dit…

L'étranger dans l'histoire de Fernand Raynaud j'avais oublié de dire que c'était le boulanger du village .

Laurent a dit…

Dans les cités , les grands ensembles pour résidensialiser comme ils disent , je vous donne en mille que fait l'OPAC des grilles , des murs en grillage pas cool pour les artistes du coin !

Anonyme a dit…

http://juralibertaire.over-blog.com/

Avant que les murs deviennent des galeries de peinture , ils provoquent la mort et ce n'est pas près de s'arrêter .

L'alchimiste a dit…

Il y a aussi des murs glorieux....Celui des Fédérés, au Père Lachaise, lui l'est. Il garde dans ses pierres, les balles qui ont enlevé le rêve de Liberté des communards de 71. Quoi que l’on fasse le temps des cerises revient un jour. Alors pourquoi s’acharner à vouloir tuer les rêves ? Venez le 1er mai, vers 10h vous souvenir de ceux qui défendaient la "Gueuse".

boutoucoat a dit…

et que dire de tous ces murs qui sont dans les têtes ....