13 mars 2008

Hommage à un poilu

Hommage au der des ders à Lazare Ponticelli, dernier poilu français et aussi à l' anarchiste, libertaire de 110 ans qui refusa les honneurs aussi longtemps qu'il le put .
Il n'accepta la légion d'honneur qu'à 98 ans .
hommage à mon père né en 1897..
et si vous cliquez sur la photo, vous pourrez constater qu'ils avaient des fleurs à la boutonnière !
Mon père a- t-il été blessé ? il ne l'a jamais dit . Je découvre la présence de son père , mon grand -père en haut à droite à ses cotés . L' histoire qui se rattache à cette photo , le lieu , j'ignore tout .
Père ou mère, grands- parents, famille , je n'ai pas grand chose pour remplir la valise aux souvenirs, si un peu comme les griots , du verbal , que du verbal .

Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s'en va là-haut en baissant la tête

- Refrain :
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous des condamnés
Nous sommes les sacrifiés

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

- Refrain -

C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendre les biens de ces messieurs là

- Refrain :
Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est bien fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s'ra vot' tour messieurs les gros
D'monter sur le plateau
Et si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau

5 commentaires:

Tellinestory a dit…

Oui... soupir.
Merci de rappeler cette forte chanson-dont l'impact reste presque cent ans plus tard.

Anonyme a dit…

Et dire que c'est le petit qui va lui rendre l'hommage .
J'aime bien la chanson de Craonne par Marc Ogeret

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Je n'écouje jamais la chanson de Craonne, sans les larmes aux yeux.

Anonyme a dit…

On avait tellement endoctriné les esprits qu'ils partirent la fleur au fusil .
Hommage leur est rendu aujourd'hui , 110 ans après , mais qui osera dénoncer la connerie de cette boucherie et la responsabilité des gradés de l'armée qui fusillèrent pour l'exemple .