30 juin 2007

La force qui nous manque en Afrique

Chaque fois que je reviens sur ce continent , il m'est un peu plus familier , et me presse d'agir .

Ce que les pays riches accordent d'une main hésitante , les grandes entreprises , les banques , les intermédiaires le reprennent de l'autre .beaucoup plus fermement . Pour un euro donné , les pays étrangers en retirent deux de la terre africaine .
Voila , ce qu'écrit Eva Joly dans son dernier livre .




J'ai pour habitude de dire que lorsque l'Afrique n'aura plus de richesses , il ne se trouvera plus aucun investisseur, aucun étranger désireux de s'y rendre , ONG comprises .

Des richesses du sol , aux richesses culturelles , ce sont des pillages orchestrés par de nombreux pays depuis des siècles qui privent ce continent de son histoire et de son avenir .
La demande de restitution de nombreux objets culturels par leur pays d'origine est peut être un pas vers la démocratie pour ces pays . Passera- t- elle par les conservateurs de musées ?

Peut on imaginer un instant que soit restituée une partie de l'histoire de l'humanité à des dictateurs et autres dirigeants fantôches placés la que pour les interêts des pays qui les aident à prendre le pouvoir .

Il faut comme l'écrit dans le Monde diplomatique du mois de juillet , l'écrivain nigérian Wole Soyinka " trouver des réponses permettant d'atteindre les trois objectifs incontournables pour qu'un semblant de paix puisse s'installer dans ce XXI siècle multiculturel: l'établissement de la Vérité , la Réparation et la Reconcialiation .

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Là où les mœurs sont douces, le commerce prospère", disait déjà, je crois, aristote. L’Afrique ne pourra jamais s’enrichir en vendant ses matières premières, même sans prévarication. Ce qui génère de la richesse, c’est la transformation. Preuve en est l’Iran dont le potentiel industriel, faute de fournisseurs, tombe en poussière. La crise du carburant iranien en est la conséquence. Produire du pétrole brut ne rapporte véritablement qu’à la condition de le vendre en "spot" sur le marché libre. En revanche, ce qui fit autrefois et encore aujourd’hui fait la richesse de la Hollande (pas François), par exemple, c’est la taille des diamants et non leur extraction qui, elle, demande infiniment plus d’investissements et donc est d’un "pay back" beaucoup plus long.

La Chine qui n’a que très peu de richesses naturelles a fait son développement sur la transformation et l’usinage. Outre l’effort culturel que doit produire l’Afrique pour éradiquer la corruption, c’est de transformer sur place ses propres richesses, elle en aura, alors, tous les bénéfices. Malheureusement, le monde tourne si vite que l’économie mute à toute allure. La valeur ajoutée maximum, aujourd’hui ne réside plus dans la transformation mais dans les services. Fabriquer un téléphone portable rapporte moins que le marketing dont il a besoin. L’Afrique devra donc également intégrer ce nouveau phénomène. Mais en réfléchissant, les pays développés ont-ils véritablement intérêt au développement de l’Afrique ? Bien sûr que NON ! C’est pour cela qu’elle en est toujours au même point.

Tant que des hordes de ventres vides ne déferleront pas sur le monde développé, ce continent restera une réserve de main d’œuvre bon marché. Il y a quatre siècles les portugais avaient déjà fait ce raisonnement et l’esclavage en fût l’avatar le plus poignant.

L’Alchimiste

Marianne a dit…

jeanmi et si les anciens pays colonisateurs arrêtaient de penser que le temps des colonies est toujours d'actualité . Que l'Afrique puisse enfin décider pour elle- même , sans les magouilles des uns et des autres . Que l'Afrique se développe comme elle le souhaite ,au rythme ou elle le souhaite.
Le Floch -Pringent a écrit un livre sur les techniques de la pêche à la mouche après une peine non purgée pour raison de santé , que fait- il à l'heure actuelle comme conseiller du président du Congo-brazzaville ? il le conseille pour la pêche à la mouche ou sur les nouveaux circuits de l'argent de la corruption .
La rupture annoncée par notre nouveau président ne semble pas être d'actualité pour ce coin du monde .

Anonyme a dit…

Marianne, je suis parfaitement convaincu que dans un monde idéal, vous avez raison, l’Afrique devrait pouvoir choisir son mode de développement. Développement plus axé sur la tradition et l’oralité, développement choisi et non développement subi. Par malheur nous vivons aujourd’hui dans un village mondial, où celui qui ne peut y trouver sa place est évincé. L’Afrique n’a plus le choix, elle doit suivre la même route que la Chine, l’Inde ou le Brésil, le chemin de l’industrie, puis des services. Le danger pour ce continent ne vient plus de l’Europe ou de des USA mais précisément de la Chine et de l’Inde, qui commencent à utiliser ce malheureux continent comme naguère la France ou l’Angleterre, en réserve de main d’œuvre économique. Le Floch-Pringent peut écrire un traité sur la pèche aux corrompus, lui qui, comme d’autre est passé maître corrupteur. Pardon on parle de "commissions sur affaires" et non pas de pots-de-vin.

Pour l’instant la rupture annoncée par le Narko est dans le style. Chirac paraissait beaucoup moins agité et de plus il y avait un premier ministre, lui ! Sur le fond bien sûr RIEN ne change, sauf sainte Christine qui telle Ste Geneviève, face aux hordes hunniques, protège la France par ses prières avec son radis noir de chef de cabinet.

Bonne semaine à vous
Jeanmi